Avant la mise en eau de votre aquarium
La cuve ne peut être définitivement installée sur son support qu’après y avoir placé une plaque de polystyrène d’une épaisseur de 2 cm. Celle-ci a pour but de compenser les irrégularités du plateau et de prévenir tout risque de rupture de la glace de fond si un quelconque objet, comme un grain de sable, s’est accidentellement intercalé entre le verre et la table. Les aquariums vendus avec leur meuble support sont de plus en plus souvent conçus pour intégrer ce paramètre et ne nécessitent pas une telle précaution.
L’horizontalité est vérifiée à l’aide d’un niveau à bulle. Il est en effet fort désagréable de constater après remplissage que la ligne horizontale créée par la surface de l’eau n’est pas parallèle à l’arête de l’aquarium.
La cuve est ensuite rincée à l’eau claire puis entièrement vidée. Si le décor comporte des pierres, elles sont introduites en premier, posées directement sur la plaque de verre. En cas d’empilement de roches l’ensemble doit être stabilisé, si besoin avec des points de colle silicone, pour éliminer les risques d’éboulements sur les poissons ou les vitres. Cela implique toutefois que le décor sera difficile à retirer par la suite, lors de la capture d’un animal par exemple.
Racines et morceaux de bois divers sont ensuite introduits. Puis vient le tour du gravier qui, en enserrant les divers éléments du décor, les stabilise et les met à l’abri du travail de sape d’un poisson fouisseur ou d’un geste malencontreux lors des opérations d’entretien.
> Dans le cas d’un bac planté, le substrat nutritif doit être installé avant le gravier. Ce dernier servira de tampon entre l’eau et le sol nourricier et limitera les risques de pollution.
Le quartzite, même prélavé par le fabricant, doit toujours être rincé car durant le transport le frottement des grains entre eux a engendré une poussière qui souillerait l’eau au remplissage. L’installation des éléments techniques, pompes, chauffage… est l’ultime étape avant le remplissage définitif. Leur branchement au réseau électrique ne s’effectue qu’à partir de l’instant où la cuve est pleine d’eau.
Remplissage de l’aquarium
L’aquarium n’est mis en eau qu’à partir du moment où tous les éléments du décor et de l’équipement technique ont été installés.
Si l’utilisation d’un seau, d’un arrosoir voire d’une bouteille lorsqu’il s’agit d’un petit volume, est envisageable, l’emploi d’un tuyau relié à une arrivée d’eau se révèle nettement plus fonctionnel avec toutefois comme condition préalable de disposer d’une eau de distribution de bonne qualité.
Dans le cas contraire, surtout si elle est fortement chlorée, il est préférable de la stocker dans des récipients comme des jerricans en plastique alimentaire, pour laisser les gaz dissous s’évaporer et l’amener à température ambiante. Cette décantation n’est cependant utile que lorsque l’eau contient du chlore et non des chloramines. Si dans le premier cas vingt-quatre heures suffisent généralement pour éliminer toute trace du décontaminant, les chloramines ne s’évaporent que très difficilement.
Quelle que soit l’option choisie, l’eau introduite dans l’aquarium doit être à une température proche de celle du bac, pour éviter tout choc thermique aux poissons.
Pour limiter les remous qui déplacent le gravier et souillent temporairement l’eau, le jet ne doit pas être directement dirigé dans l’aquarium. Il faut au contraire le briser en l’orientant vers un obstacle, comme une assiette par exemple, sur lequel il va s’écouler en perdant toute sa violence.
Il faut éviter les changements d’eau après une longue période de pluies ou un gros orage. En effet, les précipitations auront dans ce cas lessivé en profondeur des sols plus ou moins atteints par les pollutions industrielles, urbaines ou agricoles. Afin de retrouver une potabilité entrant dans les normes l’eau doit alors parfois subir de lourds traitements dans les usines de captage, et les poissons fragiles peuvent ne pas la supporter. Il faut plutôt différer le renouvellement de quelques jours, pendant lesquels l’eau fortement dépolluée aura été consommée par la population humaine…
Les grosses périodes de sécheresse sont également néfastes sur la qualité. L’eau est en effet plus facilement contaminée par une activité bactérienne qui doit être contrée par l’emploi massif de chlore ou de ses dérivés.