Nettoyer son aquarium
L’entretien de l’aquarium ne figure pas parmi les activités préférées des aquariophiles. Il est pourtant incontournable car un bac propre est le garant de la bonne santé de ses habitants.
Pour éviter une pollution fatale à la population de l’aquarium, il est nécessaire d’éliminer régulièrement les déchets qui s’accumulent inexorablement, issus des déjections, des restes de nourriture ou des cadavres en décomposition.
Les renouvellements partiels de l’eau constituent une étape essentielle qui permet l’élimination des nitrates, principale nourriture des algues de tous types, et qui peuvent devenir dangereux à hautes doses pour les poissons.
Si les guppies supportent des taux avoisinant 50 mg/l, les tétras du Congo résistent mal à une telle valeur.
Un taux de nitrates proche de 25 mg/l permet dans la majorité des cas de limiter les risques.
La fréquence et le volume des renouvellements d’eau dépendent de :
- la qualité de l’eau de distribution
- le nombre de poissons hébergés
- la taille des animaux
- leur comportement alimentaire (carnivore ou herbivore)
- la quantité de nourriture gaspillée
- la température extérieure
Durant les premiers mois suivant la mise en route du bac, il faut régulièrement mesurer le taux de nitrates à l’aide de bandelettes test pour apprendre à connaître son aquarium et définir le rythme des interventions. Généralement renouveler un tiers de la capacité tous les 15 jours, ou 25 % tous les dix jours, suffit à maintenir un milieu sain. Au-delà d’une concentration de 50 mg/l il faut intervenir rapidement.Le siphonnage de l’eau s’effectue avec un tuyau de 13 à 20 mm de diamètre.
L’une des extrémités est reliée à tube rigide d’une vingtaine de centimètres qui facilite la manipulation.
Il est possible d’installer une cloche permettant d’aspirer les déchets sans entraîner le gravier qui est plus lourd.
Il faut éviter d’amorcer le système avec la bouche, le contenu de l’aquarium étant un véritable bouillon de culture. Il est préférable d’utiliser une poire d’amorçage ou de créer une dépression en remplissant d’eau le tuyau. Les déchets accumulés sur le sol et les vitres sont aspirés. Il faut tenir compte de la fragilité des plantes qui risquent d’être abîmées ou déracinées durant l’opération. Si les algues encroûtantes sont retirées par aspiration, les algues filamenteuses vertes qui ont tendance à s’enrouler autour des feuilles des végétaux doivent être retirées à la main ou à l’aide d’un bâton autour duquel elles sont enroulées. Si le tuyau est directement relié aux sanitaires, l’usage d’une baignoire dont l’évacuation est obturée par une bonde est préférable à la cuvette des toilettes. Ainsi, il est possible de récupérer les alevins ou poissons de petite taille qui auraient été entraînés par l’aspiration.