Peugeot 407 coupet
Le succès de la 406 coupé amène Peugeot à poursuivre la lignée de ses coupés avec la 407, qui succède ainsi aux 404 ou 504. Toutefois, contrairement au précédent modèle, la variante coupé de la 407 voit son dessin signé directement par le centre de style de PSA, et non plus par Pininfarina. Il en va de même pour la production, qui sera assurée sur les mêmes chaînes que la berline à Rennes, et non plus chez le styliste italien. PSA espère ainsi mieux maitriser les cadences et la qualite de la production de son nouveau coupé, et suit en cela l’exemple de ses modèles CC, eux aussi intégrés aux lignes de production classiques.
Après le coup de crayon magistral qui a donné naissance à la 406 coupé, l’un des plus réussi de sa génération, les espoirs étaient lourds quant à sa succession. Probablement trop lourds, car la déception sera peut-être au rendez-vous pour nombre d’entre nous. Non pas que la 407 coupé ne soit pas belle, loin de nous cette pensée. Mais la parenté avec la berline semble trop marquée. On ne peux s’empêcher de penser « Bon, c’est une 407 avec deux portes en moins, et alors? ». En effet, malgré un étirement des lignes dû au pavillon abaissé, à sa ligne fuyante, des feux plus marqués et un déflecteur plus prononcé, l’avant est celui d’une 407, et finalement, l’arrière aussi. Quoi qu’il en soit, la 407 coupé ressort comme un coupé très dynamique et élégant, dont les lignes sont particulièrement séduisantes. La longueur du porte-à-faux choque ici moins que sur la berline. On notera la calandre encadrée de petites entrées d’air latérales verticales, ainsi que l’apparition d’une aide au stationnement à l’avant installée dans la lèvre inférieure du bouclier, ainsi qu’une fonctionnalité d’éclairage directionnel dans les optiques principales. Petit détail gênant, l’intégration des rétroviseurs manque de soin par rapport au reste de la réalisation.
Le constat est plus rapide encore, la planche de bord est celle de la berline, et il faudra recourir à l’option de l’habillage cuir, coloré si possible, pour différencier plus clairement son coupé d’une simple berline. Les sièges offrent un bon maintien latéral, y compris à l’arrière où les deux places sont clairement marquées. Coupé 4 places, la 407 affirme son aspect plus familial par un beau coffre de 400 litres, enrichi d’une banquette rabattable.
Avec l’arrivée du coupé, la 407 inaugure un nouveau moteur. En effet, le superbe V6 2.7 HDi prend place sous le capot de la variante diesel de ce coupé, et en devient d’emblée la motorisation la plus attrayante. Associée exclusivement à une boîte automatique 6 rapports, elle est complétée par le V6 2.9 bien connu, qui pour sa part offre la possibilité d’opter pour une boîte manuelle. Le modèle d’accès est représenté par le 4 cylindres 2.2 16v de 160 ch, uniquement en version manuelle pour sa part.
Lourd héritage pour cette 407 Coupé, qui peut compter sur l’image favorable de la berline 407 en matière de style pour imposer ses marques, sans surprendre. Avec l’arrivée du V6 HDi, on n’en regrette que plus l’absence de version essence plus pointue…